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Collections Asiatiques
> Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord (Périgueux)

 

L'expression chiner a élargi son sens au plaisir en général de fureter dans le monde des brocanteurs et des antiquaires ; au vrai, le XVIIIe siècle européen l'inventa en relation directe avec le goût très vif pour les objets chinois. L'Empire du milieu, la Chine, avec laquelle l'Occident commerça dès la Rome antique, produisit des objets en quantité dès le XVIe siècle à l'intention, tout spécialement, des barbares avides et cupides que nous étions. Les marchands ne pénétrèrent pas en terre de Chine mais firent commerce depuis les frontières où ils furent tenus sous haute surveillance. L'incompréhension ou la mauvaise compréhension fut réciproque durablement, au moins jusqu'au XIXe siècle. Mais le commerce est une sorte de langue universelle… On put donc collectionner très tôt sans avoir à faire le voyage. Des Périgourdins passionnés sont à l'origine des collections du Musée du Périgord. On peut citer à ce jour 39 noms de généreux donateurs ou légataires dont les pièces furent enregistrées entre le XIXe siècle et la fin du XXe siècle.  

La grande majorité des pièces des collections asiatiques sont d'origine chinoise et japonaise (au trois quarts chinoise d'ailleurs sur les 700 au total). L'Inde, le Cambodge, le Vietnam, la Corée, le Laos, le Royaume de Siam, la Malaisie, se partagent quant à eux l'intérêt que nous pouvons porter à une petite centaine supplémentaire d'objets.

Les pièces les plus anciennes ne remontent pas au-delà du XVIIe siècle. Au regard de l'ancienneté de la civilisation chinoise par exemple, veille de 4 000 ans, cela peut sembler décevant, mais c'est compter en particulier sans la continuité exceptionnelle de ces cultures et de leur savoir faire. Les objets de la vie quotidienne, les pièces de vaisselle et les poteries sont beaux, témoins d'une esthétique raffinée qui a traversé le temps sans défaillir. Les artisans de l'extrême Orient ont maintenu jusqu'au XIXe siècle des traditions remontant jusqu'à de lointaines origines. Matières et décors se sont perpétués dans leur usage et dans leur facture. Nos collectionneurs périgourdins semblent avoir été attirés par ce critère d'élégance associé à des objets souvent très familiers. Peu de témoignages religieux dans ces collections, en revanche on peut noter la présence en nombre d'armes (170 environ) sous forme de flèches et pointes de flèches en particulier : au XIXe siècle on aima accrocher des panoplies guerrières ou chasseresses sur les murs des maisons bourgeoises. Nous nous concentrerons ici sur des objets particulièrement esthétiques ou porteurs d'emblèmes caractéristiques de civilisations que l'on mit longtemps à comprendre et dont la conception du monde et de la vie ajoutait à la fascination qu'inspiraient leurs productions.
 

 

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